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Le Parc du Champ de Mars et ses pelouses

Mise à jour le 25/04/2017

Superficie :

245 405 m²

Date de création :

1878

Accès :

quai Branly, avenue de Suffren, avenue de la Motte-Picquet, avenue de la Bourdonnais

Essences rares ou particularités :

Ancien jardin maraicher, ancien champ de course ou encore ancien champ de manoeuvre, c'est aussi là que Parmentier fit ses premières plantations expérimentales de la pomme de terre. Ce parc offre aujourd'hui des arbres admirables : Platanes, noisetier de Byzance, Ginkgo biloba ou arbres aux quarantes écus , oranger trifolié, mûriers blancs, ptérocarya à feuilles de frêne et bien d'autres encore…
Divers monuments viennent agrémenter les jardins, notamment la statue équestre du Maréchal Joffre face à l'Ecole Militaire, le buste de Gustave Eiffel au pied d'un des piliers de la Tour Eiffel, et le Monument aux Droits de l'Homme se trouvant à l'extrémité de la rue de Belgrade. Enfin, un kiosque à musique et les bassins à jets d'eau des places Jacques Rueff et Joffre viennent parfaire ce décor.

Le petit plus pour les enfants :

Deux Manèges, des balançoires, deux bacs à sable avec jeux, deux aires de jeux de ballon asphaltées, deux mers de sable dont l'une avec des chevaux à bascule, un petit théâtre de marionnettes et deux tables de ping-pong.

Un peu d’histoire

Au 16ème siècle, le paysage de cette vaste esplanade était constitué essentiellement de vignes et de potagers. L’armée l’utilisa au 18ème siècle comme champs de manœuvre, son étendue lui permettant d’y ranger jusqu’à 10 000 hommes en ordre de bataille. Elle était alors close par de grandes grilles en fer forgé. Sa magnificence n’échappa pas à l’œil des dirigeants de l’époque qui l’utilisèrent rapidement pour toutes les grandes commémorations, et ceci de 1790 à nos jours. Talleyrand, alors évêque d’Autun, y organisa l’ancêtre de notre fête du 14 juillet, en 1790. Cette fête de la Fédération réunit 300 000 spectateurs, qui, dans une tribune installée devant l’Ecole Militaire, assistèrent à une cérémonie grandiose orchestrée par 300 prêtres, et une centaine d’enfants de chœur. Un gigantesque banquet fut dressé pour le mariage du duc d’Orléans, en 1837. Les courses de chevaux y remportèrent un succès considérable et c’est de là que s’envola le premier ballon dirigeable sans équipage, en 1783. Le Champ-de-Mars fut aussi un lieu privilégié pour les expositions universelles, qui étaient l’occasion pour les chefs d’états de manifester leur puissance. La première eut lieu dans les jardins du Trocadéro, en 1855, puis s’étendit rapidement aux jardins du Champ-de-Mars. La première guerre mondiale y mit fin, et il fallut attendre 1937 pour qu’une nouvelle exposition universelle voit le jour. Le Palais de Chaillot et le Musée d’Art Moderne en sont les vestiges.
En 1889, date à laquelle la construction de la Tour Eiffel s’acheva, l’armée céda le Champ-de-Mars à la Ville de Paris, qui confia sa transformation à l’architecte Jean-Camille Formigé, concepteur du Jardin des Serres d’Auteuil (16ème). Sa superficie, à l’origine de 42 hectares, a été bien réduite. Les promoteurs immobiliers du 20ème siècle ayant amputé le jardin pour réaliser de beaux immeubles situés avenue de Suffren et avenue de la Bourdonnais.
De nombreux événements continuent de tirer partie de la magnifique perspective qui s’étend de l’Ecole Militaire (1773) à la Tour Eiffel, en particulier des concerts gigantesques qui ont attiré des grands noms du chant et de la musique, des trois ténors, en passant par le chef d’orchestre Seiji Ozawa.

Se promener

Avec ses 24,5 hectares, c’est l’un des plus grands espace vert de Paris. Vous découvrirez ses vastes pelouses coupées d’allées perpendiculaires soulignées par des alignements de platanes, qui mettent en valeur les monuments en créant une perspective. C’est un sobre parc paysager « à la française ». Mais si vous y regardez d’un peu plus près, vous verrez alors sur les côtés des allées qui deviennent plus sinueuses, offrant des coins et des recoins propices à la détente. Cette partie « à l’anglaise » accueille des familles de canards, de cygnes et de poules d’eau qui barbotent dans les pièces d’eau, non loin d’une grotte. Le parc est sillonné par les touristes comme par les mères de familles qui emmènent leurs enfants à travers le parc à dos d’âne, jusqu’au théâtre de marionnettes, ou aux aires de jeux. Aux beaux jours des concerts sont donnés dans le kiosque à musique de style contemporain.
De nombreuses statues en bronze dissimulées par la végétation rappellent de grands destins. Parmi elles, vous distinguerez un buste de Gustave Eiffel par Bourdelle, à qui l’on doit la fierté de notre capitale, la Tour Eiffel, un géant de 7 000 tonnes dont l’avant-gardisme choqua la plupart des Français de l’époque. Elle resta debout grâce au seul génie du polytechnicien et savant Gustave Ferrié, dont le buste trône au pied de la Tour: il eut l’idée d’utiliser ses hauteurs pour la transmission radio.
En parcourant les allées rectilignes de ce vaste jardin à la française, vous pourrez admirer des arbres rares aux mensurations exceptionnelles. Essayez de reconnaître le vénérable ptérocarya au port ample et majestueux, le plus haut de l’arrondissement (37m). Vous croiserez le plus gros et le plus vieux des arbres à gutta percha (1904), le plus haut (18m) et le plus âgé des mûriers blancs à l’écorce vieillissante gris-brun crevassée (1904), le plus vieux des micocouliers de Provence (1896), mais aussi un marronnier jaune (1902), un oranger des Osages (1935), un plaquemier (kaki), un lilas des Indes, un parrotie de l’Himalaya aux floraisons blanc verdâtre d’avril… Le seul moyen de ne pas en manquer un seul est de suivre une visite guidée ! (Renseignements au 01 40 71 75 60).
Ces grands arbres ont attiré des oiseaux d’ordinaire plus enclins à la quiétude de nos forêts, comme le pic épeiche, qui est reconnaissable à son plumage noir, blanc et rouge vif, mais il a la fâcheuse habitude de se dissimuler au moindre bruit, ce qui le rend assez difficile à observer, sauf en hiver. Il laisse bien souvent des traces de sa présence au pied des arbres : un amoncellement de débris de coques de fruits qu’il aura réduit en miettes grâce à son bec. Mais l’oiseau le plus célèbre du Champ-de-Mars est sans conteste la chouette hulotte. Son vol silencieux et son existence nocturne la rend presque invisible en ville. Seul son hululement la trahit.

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